
Une nouvelle fois, l’équipe de France masculine de rugby des moins de 20 ans a vu ses rêves de gloire s’évanouir dans une défaite cruelle. Malgré une domination apparente dans plusieurs secteurs de jeu, les Bleuets se sont inclinés 34-26 face à une Nouvelle-Zélande impitoyable en demi-finales de la Coupe du monde U20. Un véritable coup dur pour cette génération qui semblait promise au succès, surtout après une phase de poules maîtrisée et un titre au Tournoi des six nations. Mais l’illusion fut de courte durée.
Dès l’entame du match, les jeunes Blacks ont imposé leur loi, profitant des erreurs tricolores pour prendre rapidement le large. Stanley Solomon puis Mosese Bason ont enfoncé le clou, laissant les Bleuets dans une position délicate (14-0). Malgré un sursaut d’orgueil et des essais de Luka Keletoana et Corentin Mézou, la France n’a jamais réellement réussi à prendre le contrôle du match. L’ultraréalisme néo-zélandais a constamment douché les espoirs français, chaque pénalité convertie en points, chaque occasion manquée par les Bleuets se transformant en un avantage décisif pour l’adversaire.
La seconde période fut le théâtre d’une frustration grandissante. Les fautes de main, l’impatience et les pénalités concédées ont empêché les Bleuets de concrétiser leur possession. Malgré un essai de Jon Echegaray redonnant un mince espoir (27-26), l’ultime coup de poignard est venu d’Aisake Vakasiuola, alors même que la France évoluait en supériorité numérique. Un scénario invraisemblable qui souligne l’incapacité des Bleuets à gérer la pression des grands rendez-vous. La domination stérile a laissé place à un effondrement final, scellé par l’implacable Rico Simpson.
Cette défaite amère laisse un goût de gâchis. Le rêve de la finale s’est brisé net, reléguant les Bleuets à la consolante petite finale pour la troisième place. Une maigre consolation pour une équipe qui avait pourtant affiché de grandes ambitions. La Nouvelle-Zélande, quant à elle, poursuit son chemin vers le titre, laissant derrière elle une équipe de France contrainte de panser ses plaies et de méditer sur les failles qui l’ont menée à cette désillusion.