Paris-La-Defense-Arena
Le rapport de la Cour des comptes révèle une gestion catastrophique du naming à la Défense, où l'établissement public paie des millions pour un partenariat. Un fiasco financier.

Le dernier rapport de la Cour des comptes met en lumière une gestion pour le moins controversée du quartier d’affaires de la Défense. Si l’obsolescence du modèle économique et de la gouvernance y tient une place prépondérante, un détail financier sidérant a particulièrement retenu l’attention des magistrats : le contrat de naming liant l’établissement public Paris La Défense à la société U Arena.

Ce qui devrait être une source de revenus pour l’établissement public se révèle être un véritable gouffre financier. Contrairement à la logique habituelle du naming, où une entreprise privée paye pour associer son nom à un lieu, c’est ici l’établissement public qui verse annuellement des millions d’euros à U Arena. Depuis 2018, ce sont environ 4 millions d’euros par an (4,3 millions en 2023) qui sont déboursés, dans l’espoir illusoire de gagner en notoriété.

Cette inversion des rôles interroge profondément la pertinence des décisions prises. Alors que d’autres enceintes sportives comme l’Accor Arena ou l’Adidas Arena bénéficient financièrement de ces partenariats, Paris La Défense Arena semble s’enfoncer dans une spirale où l’argent public est utilisé pour promouvoir une entité privée. Un véritable fiasco économique qui soulève de sérieuses questions sur la gestion des deniers publics et la stratégie adoptée pour l’un des quartiers d’affaires les plus emblématiques de France.