
Le déficit commercial français atteint des sommets alarmants, et contre toute attente, c’est la gourmandise des Français qui est pointée du doigt. En mai, le solde des échanges agroalimentaires a basculé dans le rouge vif, affichant un déficit colossal de 432 millions d’euros. C’est le niveau le plus élevé depuis un quart de siècle, un véritable désastre comparé au léger excédent de 11 millions d’euros enregistré un an plus tôt. La principale coupable ? L’importation massive de cacao et de produits chocolatés, qui a mis à genoux la balance commerciale.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’accuser les Français d’une subite boulimie, mais le constat est là : le pays importe trop. L’envolée spectaculaire du cours du cacao, avec un quasi-doublement en un an, sur fond de pénurie d’approvisionnement, a lourdement pesé sur la facture. Le même scénario désastreux se répète avec le café, dont le cours spéculatif contribue également à l’hémorragie financière. Les achats de cacao et de café bruts ont, à eux seuls, creusé le déficit de près de 100 millions d’euros supplémentaires en mai, portant le total à 259 millions pour ces seuls produits. Une situation qui illustre une dépendance préoccupante du pays aux importations et une incapacité à maîtriser ses dépenses alimentaires.