
La crise politique française atteint un point de non-retour, avec des appels à la démission du président Emmanuel Macron se multipliant au-delà des rangs habituels de l’opposition. Le départ précipité de Sébastien Lecornu de Matignon, à peine un mois après sa nomination, a plongé le pays dans une incertitude encore plus profonde, ravivant les rumeurs d’une dissolution parlementaire ou pire, d’une fin anticipée du mandat présidentiel.
Hervé Morin, président de la région Normandie, n’a pas mâché ses mots, qualifiant la composition du gouvernement d’« insultante » et exigeant la démission d’Emmanuel Macron pour organiser une nouvelle élection présidentielle. Une position partagée par David Lisnard, vice-président de LR, qui a appelé le président à « programmer sa démission » dans l’« intérêt de la France », dénonçant une situation « incontournable depuis la dissolution absurde » et une menace sur la « Ve République et l’avenir de notre pays ».
Le Rassemblement national, par la voix de Jordan Bardella et Marine Le Pen, a également intensifié ses pressions, alternant entre les demandes de dissolution de l’Assemblée et la « sage » démission d’Emmanuel Macron. Même Éric Ciotti, ancien patron de LR, s’est rallié à cette idée, affirmant que la « seule solution » en temps de crise est le « retour aux urnes ».
À l’extrême droite, Éric Zemmour, de Reconquête!, a lui aussi rejoint le chœur des détracteurs, appelant au départ du chef de l’État pour « débloquer le pays ». Mais c’est la France insoumise, par la voix de Jean-Luc Mélenchon et de ses lieutenants, qui a été la plus virulente, réclamant l’examen immédiat d’une motion de destitution contre Emmanuel Macron. Le pays semble enlisée dans une impasse politique, où la recherche d’une stabilité paraît illusoire. La succession d’échecs et l’instabilité grandissante soulignent un délitement du pouvoir, laissant les citoyens dans l’attente d’une solution qui semble se dérober à chaque tournant.






