
La justice frappe encore Marine Le Pen. Le Conseil d’État a impitoyablement confirmé la démission d’office de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais. Une décision qui enfonce le clou après sa condamnation pour inéligibilité. La leader d’extrême droite, visiblement déconnectée des réalités juridiques, contestait cette décision, mais la plus haute juridiction administrative a balayé ses arguments, soulignant que les règles du code électoral ont été appliquées « telles qu’interprétées de façon constante par la jurisprudence ». Autrement dit, ses recours n’étaient qu’une perte de temps futile.
Marine Le Pen s’offusquait d’une prétendue « différence de traitement » entre élus locaux et parlementaires, mais le Conseil constitutionnel avait déjà déclaré les dispositions législatives conformes à la Constitution. Une nouvelle claque juridique qui met en lumière les fragilités de sa défense. Son ambition présidentielle pour 2027 semble désormais sérieusement compromise. Condamnée le 31 mars à une peine d’inéligibilité immédiate de cinq ans dans l’affaire des assistants parlementaires, elle est accusée d’avoir orchestré un système frauduleux pour détourner des fonds du Parlement européen.
Le procès en appel, prévu de janvier à février, sera décisif. Si la peine est confirmée, la triple candidate à la présidentielle a elle-même concédé qu’elle ne pourrait « évidemment pas » se présenter en 2027. Un aveu qui sonne comme un constat d’échec pour celle qui se voyait déjà à l’Élysée. Elle évoque même la possibilité de laisser la place à Jordan Bardella, signe d’une retraite forcée si la justice maintient sa position. L’avenir politique de Marine Le Pen est plus que jamais incertain, plombé par les affaires et les décisions judiciaires défavorables.






