father-taking-medication
La prise de Dépakine par le père avant la conception augmente les risques de troubles neurodéveloppementaux chez l'enfant, un nouveau scandale révélé.

Le scandale de la Dépakine, déjà tristement célèbre pour ses effets dévastateurs sur les enfants exposés in utero, prend une tournure encore plus sombre. Une récente étude épidémiologique d’une ampleur inédite révèle que la prise de valproate de sodium (Dépakine et ses génériques) par le père, dans les mois précédant la conception, augmente drastiquement les risques de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant à naître. C’est une révélation qui secoue le monde médical et les familles, déjà traumatisées par les précédentes révélations.

Ce médicament, largement prescrit contre l’épilepsie et les troubles bipolaires, est désormais sous le feu des projecteurs pour un danger jusqu’alors sous-estimé. Alors que les autorités sanitaires avaient déjà émis une alerte en 2023, les preuves s’accumulent, confirmant que le valproate de sodium est un fléau qui dépasse la seule exposition maternelle. Les données sont accablantes : environ 5 % des enfants dont le père a été traité avec le valproate présentaient un trouble neurodéveloppemental, contre seulement 3 % pour ceux dont les pères prenaient d’autres traitements comme la lamotrigine ou le lévétiracétam.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que, malgré des avertissements répétés, le manque d’information auprès des patients et des professionnels de santé persiste. Le laboratoire Sanofi, producteur de la Dépakine, et les autorités sanitaires ont été maintes fois pointés du doigt par la justice pour leur négligence dans l’information des risques, particulièrement pour les femmes enceintes. Aujourd’hui, l’extension de ce risque à l’exposition paternelle soulève des questions encore plus graves sur la gestion des médicaments à haut risque et la protection des générations futures.

Face à ce constat alarmant, les précautions s’intensifient. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l’Assurance maladie ont insisté sur la nécessité d’informer les hommes des dangers potentiels et de discuter des alternatives thérapeutiques s’ils envisagent de fonder une famille. C’est un sombre avertissement qui pèse sur l’avenir de milliers d’enfants et met en lumière les défaillances systémiques d’un système de santé qui peine à garantir la sécurité de tous.