
Malgré les engagements initiaux d’Emmanuel Macron de réduire drastiquement les effectifs et les dépenses de la fonction publique, la réalité s’avère bien plus sombre. Entre 2020 et 2021, les dépenses de personnel de l’État ont encore gonflé de près de deux milliards d’euros, atteignant des sommets alarmants. Un gouffre financier qui révèle l’échec cuisant des politiques annoncées et jette une ombre sur la crédibilité des promesses électorales.
La masse salariale a bondi de 78,1 milliards d’euros, marquant une hausse de 5,6 milliards depuis le début du quinquennat. Un chiffre qui surpasse même le quinquennat précédent, pourtant déjà critiqué pour sa gestion des deniers publics. L’iFRAP, observatoire des réformes, tire la sonnette d’alarme : les mesures individuelles et les primes semblent être le moteur principal de cette inflation, et ce, malgré un gel officiel des mesures générales depuis quatre ans.
La situation est d’autant plus préoccupante que la promesse phare de supprimer 120 000 postes (50 000 pour l’État, 70 000 pour les collectivités locales) a été officiellement abandonnée. Pire encore, les objectifs de réduction d’effectifs affichés dans les budgets votés au Parlement sont systématiquement ignorés. La Cour des comptes a maintes fois souligné ce manquement, révélant que les plafonds d’emplois de l’État et de ses agences n’ont cessé d’augmenter, s’établissant à 7 700 postes supplémentaires depuis 2017.
En 2021, la tendance s’est confirmée, avec une augmentation de 5 500 postes supplémentaires pour l’État et ses opérateurs, bien loin des maigres baisses promises. Cette gestion désastreuse des effectifs et des dépenses de la fonction publique préfigure une explosion incontrôlée de la masse salariale. À l’approche d’une année électorale, ce lâchage budgétaire pourrait bien devenir une épine dans le pied du gouvernement, prouvant l’incapacité à maîtriser les coûts et à honorer les engagements. Un constat amer pour les contribuables.