
En pleine période de tensions diplomatiques, le député La France Insoumise (LFI), Aly Diouara, a déclenché une vague de réprobation en se rendant à Alger pour rendre hommage aux combattants ayant, selon ses dires, « libéré l’Algérie » du « joug colonial français ». L’élu de Seine-Saint-Denis a diffusé des images de sa visite sur les réseaux sociaux, notamment une photo devant la fresque d’Ali La Pointe, figure du Front de Libération Nationale (FLN), qualifié d’« assassin en chef » par certains historiens. Cette initiative survient alors que les relations franco-algériennes sont particulièrement fragiles.
Aly Diouara, visiblement peu soucieux des répercussions, a déclaré sur X : « Aspirant à la liberté, sous l’emprise du joug colonial français, ils ont libéré l’Algérie et obtenu leur indépendance. Cet héritage nous oblige ». Cet acte marque la troisième visite d’un député LFI en Algérie depuis 2024, soulignant une tendance qui irrite une partie de la classe politique française.
Le député, ancien fonctionnaire territorial de la mairie de Drancy, n’en est pas à sa première polémique. Connu pour ses prises de position virulentes contre le racisme, il a pourtant lui-même été la cible de critiques acerbes pour ses propos jugés anti-Blancs. En août 2022, il avait déjà interpellé des responsables politiques socialistes et insoumis par un « Salut les blancs, dites… on vous dérange pas trop dans votre remake de la conférence de Berlin ? » . Un mois plus tôt, il fustigeait déjà « tous ces BLANCS qui décident où et comment vont vivre les gueux (noirs, arabes, indo-pakistanais & co) ». Ces déclarations récurrentes ont semé le trouble et alimenté des accusations de racisme inversé.
Plus récemment, en avril 2024, il a accusé Bruno Retailleau de soutenir un « couple de délinquants blancs et bourgeois », visant François Fillon et son épouse. Son soutien à l’imam Hassan Iquioussen, expulsé pour des discours « haineux », « antisémites » et « complotistes », achève de dresser un portrait controversé de l’élu. Aly Diouara a même affirmé que « l’islamophobie est avant toute chose un racisme d’État », renforçant le malaise au sein de l’échiquier politique.