Une enquête accablante révèle l’étendue de la désinformation climatique sur les ondes françaises. Entre janvier et août 2025, un nombre effarant de 529 affirmations erronées sur le climat ont été recensées par des ONG, jetant une ombre sur la crédibilité des médias nationaux. Des chaînes bien connues sont épinglées, soulevant des questions graves sur leur rôle dans la propagation de fausses nouvelles.
Le rapport choc de Data For Good, QuotaClimat et Science Feedback pointe du doigt des diffuseurs majeurs tels que Sud Radio, CNews et Europe 1. Ces révélations sont d’autant plus préoccupantes que la « mésinformation climatique » – des informations inexactes sans intention malveillante avérée – semble s’être banalisée. Sud Radio enregistre un cas toutes les 40 minutes d’émission consacrée au changement climatique, tandis que CNews en diffuse un toutes les heures.
Face à ces accusations, les réactions sont mitigées. Le directeur général de Sud Radio, Patrick Roger, rejette le rapport, dénonçant un « manque de rigueur méthodologique » et une « lecture militante ». Pourtant, le silence de CNews et Europe 1 face à ces allégations est assourdissant.
L’étude met en lumière une réalité troublante : 46 % des cas de mésinformation proviennent de journalistes ou chroniqueurs dans les médias privés, soulignant un échec interne à maintenir l’intégrité factuelle. Paradoxalement, les médias publics semblent mieux résister, avec 92 % des cas attribués aux invités. Seules M6 et RFI sortent indemnes de ce constat accablant, n’ayant relevé aucun cas de désinformation. Les grandes chaînes généralistes et l’audiovisuel public apparaissent comme les derniers bastions face à cette marée de fausses informations, mais pour combien de temps ?
Cette désinformation climatique n’est pas aléatoire ; elle s’intensifie lors des « moments politiques et géopolitiques » clés, exploitant les débats publics pour semer la confusion. Cette tendance alarmante prédit une intensification de la désinformation lors d’événements majeurs comme la COP30, laissant présager un avenir incertain pour une information climatique fiable.
