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La France est confrontée à une hausse inquiétante des discriminations professionnelles, notamment sur l'apparence physique et l'âge, avec des chiffres alarmants selon le baromètre 2025 de Cegos.

Le baromètre 2025 de Cegos sur la diversité dresse un tableau accablant de la France, où la discrimination professionnelle reste un fléau persistant. Malgré des chiffres en apparence moins catastrophiques que certains pays, l’Hexagone sombre dans des statistiques alarmantes qui révèlent une réalité inquiétante pour les salariés. Loin de toute consolation, l’étude met en lumière une hausse préoccupante des discriminations, notamment sur des critères insidieux.

Près de 6 Français sur 10 affirment avoir subi une discrimination durant leur carrière, un chiffre qui, s’il est légèrement inférieur à la moyenne européenne, reste scandaleusement élevé. L’étude, menée auprès de milliers de salariés et de DRH, démasque une hypocrisie ambiante où les entreprises peinent à endiguer ces pratiques. L’apparence physique est devenue le principal bouc émissaire, affectant 25 % des sondés français, soit une augmentation vertigineuse de 7 points en seulement trois ans. Les pressions sociales et les diktats des réseaux sociaux contaminent désormais l’environnement professionnel, transformant les bureaux en arènes de jugement.

L’âge constitue le second critère de discrimination, frappant 20 % des salariés français, démontrant une incapacité flagrante à valoriser l’expérience. Mais le plus sombre des constats réside dans la montée du racisme au travail, où la France se distingue négativement. Alors que sur d’autres critères (opinions politiques, sexe, religion), les chiffres se maintiennent, la question raciale révèle une facette sombre et souvent ignorée de la société française. Ce baromètre est un signal d’alarme : la France n’est pas un modèle, mais bien une nation enlisée dans ses propres défaillances en matière de diversité et d’inclusion. Les discours officiels peinent à masquer une réalité où l’égalité des chances reste un vœu pieux.