L’ancien magnat des cryptomonnaies, Do Kwon, jadis célébré pour son ascension fulgurante, a finalement reconnu sa culpabilité devant un tribunal de New York. Ce diplômé de Stanford, passé par des géants comme Apple et Microsoft, est au cœur d’un scandale financier qui a balayé des dizaines de milliards de dollars en 2022, laissant derrière lui une traînée de désolation pour des milliers d’investisseurs.
Âgé de 33 ans, l’ancien PDG de Terraform Labs a plaidé coupable pour complot en vue de fraude et fraude électronique. Cette admission met en lumière la gravité des accusations pesant sur lui, après avoir été poursuivi pour neuf chefs d’accusation. La sentence, attendue le 11 décembre, promet de marquer un tournant sombre pour celui qui incarnait autrefois l’innovation dans le monde des monnaies numériques.
Sa fuite rocambolesque de la Corée du Sud et de Singapour, culminant par son arrestation au Monténégro, a mis en évidence les manœuvres désespérées pour échapper à la justice. Son extradition vers les États-Unis a finalement scellé son destin, le confrontant aux conséquences dévastatrices de ses actions.
Le succès rapide de son « stablecoin » Terra, lancé en 2020 avec la promesse d’une stabilité arrimée au dollar, s’est révélé n’être qu’un château de cartes. Contrairement à des monnaies plus solides, la valeur de Terra reposait sur un algorithme fragile, sans réserves tangibles pour amortir les chocs. L’effondrement de Luna, l’autre cryptomonnaie de Terraform Labs, a déclenché une panique massive, entraînant Terra dans sa chute. Au final, plus de 40 milliards de dollars ont été pulvérisés, anéantissant l’épargne de nombreux investisseurs. Cette débâcle illustre la fragilité et les dangers inhérents à un marché des cryptomonnaies trop souvent dérégulé et propice aux abus.
