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Le dollar montre une faible hausse, porté par un optimisme fragile sur les négociations commerciales. Les accords potentiels avec l'UE et la Chine sont incertains, menaçant la stabilité économique globale.

Le dollar tente de grappiller du terrain, soutenu par un optimisme fragile concernant des négociations commerciales qui s’annoncent plus que jamais incertaines. Malgré les prédictions des analystes de Monex USA, qui parient sur une «amélioration de l’économie américaine» grâce à de futurs accords, la réalité pourrait bien être toute autre. Les marchés sont en attente, mais l’histoire nous a appris que l’optimisme dans ce domaine est souvent de courte durée.

Un «compromis» avec Bruxelles serait à «portée de main», selon un porte-parole de la Commission européenne. Si l’on en croit les sources européennes, des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes vers les États-Unis sont envisagées, avec quelques exemptions. C’est certes moins que les 30% brandis par Donald Trump, mais croire que cela «atténuerait les risques d’une dégradation des économies européennes» est d’un optimisme effrayant. La volatilité de la politique américaine reste une menace constante.

La «trêve tarifaire» est une illusion. Comme le souligne Michael Pfister de Commerzbank, «il est pratiquement impossible de prédire (la) décision» de Donald Trump. L’Union européenne demeure une cible privilégiée du président américain, ce qui promet de nouveaux «rebondissements palpitants». Parallèlement, la rencontre entre le secrétaire américain au Trésor et ses homologues chinois pour une éventuelle prolongation de la trêve tarifaire ne garantit rien. Le passé a montré que ces discussions peuvent rapidement tourner au vinaigre.

Dans ce contexte de flou persistant, le billet vert a montré de modestes gains face à l’euro, mais a nettement progressé face à une livre britannique affaiblie par une activité économique ralentie. L’euro, lui, reste quasi stable, la Banque centrale européenne ayant maintenu sa politique monétaire inchangée. Cette attentisme de la BCE face aux incertitudes commerciales souligne la fragilité de la situation. Le monde attend, mais la menace d’un échec plane toujours, prête à faire chuter le fragile optimisme actuel.