
Le don moyen des Français stagne dangereusement, atteignant péniblement 656 euros en 2022, selon un rapport de France Générosités. Une somme dérisoire face aux besoins croissants des associations. Alors que l’on vante la possibilité de donner quelques euros, la réalité est plus sombre : la générosité semble s’effriter, laissant les organisations caritatives dans une situation précaire.
Malgré les efforts pour diversifier les modes de contribution, la base des donateurs reste vieillissante. Les plus de 60 ans représentent une écrasante majorité, tandis que le recrutement de jeunes donateurs, bien que salué par Pauline Hery de France Générosités, ne suffit pas à compenser le manque. Il est clair que les méthodes actuelles peinent à mobiliser les nouvelles générations, laissant planer une ombre sur l’avenir du secteur caritatif.
Les solutions pour les petits budgets, comme le prélèvement automatique à partir de 10 euros par mois, ou le don via la facture mobile, peinent à convaincre. Seuls quelques opérateurs comme SFR, Orange et Bouygues Telecom proposent cette option limitée à quelques associations, de 5 à 50 euros. Un éventail de choix bien trop restreint pour avoir un impact significatif. Même les dons par SMS, souvent liés à des urgences, ne sont qu’un pansement sur une jambe de bois.
Quant à l’« arrondi en caisse », cette solution prétendument innovante, elle ne représente qu’un effort minimaliste. Permettre de donner quelques centimes d’euro dans une poignée d’enseignes ne masque pas l’échec global à inculquer une véritable culture du don. La situation est alarmante : la générosité des Français semble être en crise profonde, et les initiatives actuelles sont loin de pouvoir inverser la tendance.







