
C’est un véritable revers pour Donald Trump : la cour d’appel de New York a confirmé sa condamnation à verser la somme colossale de 83,3 millions de dollars à E. Jean Carroll. Un verdict sidérant qui plonge l’ancien président dans un gouffre financier déjà bien entamé par d’autres déboires judiciaires. L’affaire, partie d’une accusation de viol datant des années 90, s’est transformée en une saga judiciaire coûteuse pour le magnat.
Le jury populaire avait déjà frappé fort en janvier 2024, estimant Trump coupable de diffamation. Mais ce sont les 65 millions de dollars de dommages et intérêts « punitifs » qui choquent le plus, bien au-delà des attentes de la plaignante. Une somme jugée « ridicule » par Trump lui-même, qui avait promis de faire appel. Une promesse qui s’est heurtée à la détermination de la cour, qui a qualifié les faits d’« extraordinaires et choquants ».
La justification de la cour est cinglante : le jury était en droit de penser que Trump ne cesserait de diffamer Carroll qu’en cas de « pénalité financière importante ». C’est une humiliation publique et financière pour un homme politique qui se targue de sa fortune. Carroll, cette ancienne chroniqueuse du magazine Elle, avait déjà obtenu 5 millions de dollars pour agression sexuelle en mai 2023, ajoutant une couche de scandale à l’image déjà écornée de Trump.
Les multiples dérapages verbaux de Trump sur son réseau Truth Social, où il a traité Carroll de « tarée » et son histoire de « bidon », n’ont fait qu’aggraver son cas. Ces attaques incessantes, dénoncées comme une « chasse aux sorcières » par l’intéressé, se retournent aujourd’hui contre lui. Cette nouvelle défaite judiciaire est un coup dur pour sa campagne, prouvant que même les plus puissants peuvent être rattrapés par leurs actes et leurs paroles diffamatoires.