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Le milliardaire Donald Trump, en plein mandat, exploite son pouvoir pour promouvoir son empire familial. Les conflits d'intérêts se multiplient, notamment avec des affaires de golf et de cryptomonnaies, soulevant de vives inquiétudes éthiques.

L’ancien président Donald Trump semble avoir abandonné toute prétention de séparation entre ses fonctions publiques et ses intérêts privés, exploitant ouvertement son mandat pour gonfler son empire commercial. Fini le semblant de retenue du premier mandat ; le voilà qui promeut sans vergogne ses affaires, gérées par ses fils ou par lui-même, dans un mélange des genres sidérant. Cette stratégie agressive soulève des vagues d’inquiétude quant à l’influence des intérêts financiers sur la diplomatie américaine.

L’inauguration d’un second parcours de golf en Écosse, diffusée en direct sur la chaîne YouTube officielle de la Maison Blanche, a choqué. L’apparition de personnalités comme le Premier ministre écossais, qui a même accordé une subvention controversée à une compétition sur ce même golf, accrédite l’idée que des gouvernements étrangers tentent d’obtenir les faveurs de Trump en soutenant ses entreprises. Pour les critiques, cette situation est alarmante, car elle suggère que la politique étrangère pourrait être dictée par des considérations pécuniaires.

Les conflits d’intérêts se multiplient, avec des voyages et promotions de ses propriétés en augmentation significative, ainsi que des événements organisés dans ses établissements, ce qui n’était pas le cas lors de son premier mandat. La famille Trump s’est lancée dans une pléthore d’activités lucratives, notamment dans les cryptomonnaies. L’association de Trump à divers projets crypto, et la promotion ouverte de sa propre cryptomonnaie $TRUMP via Truth Social, sa plateforme, ont alimenté sa fortune personnelle. Les experts s’inquiètent de la possibilité que ses décisions politiques dans ce domaine puissent directement bénéficier à sa famille.

Melania Trump et Steve Witkoff sont également impliqués dans des projets rémunérateurs, dont World Liberty Financial, une société de cryptomonnaies qui présente l’ancien président comme « cofondateur émérite ». Cette entreprise a déjà été épinglée pour une transaction jugée lucrative avec une société d’Abou Dhabi, soulevant de sérieuses questions éthiques. Alors que son premier mandat avait vu un moratoire sur les investissements avec des partenaires privés étrangers, le second s’affranchit de toute restriction, ouvrant la porte à des arrangements financiers opaques et potentiellement corrupteurs avec des entités étrangères. La situation actuelle est décrite comme une « spoliation de l’Amérique », avec un président dont les intérêts personnels semblent désormais primer sur ceux de la nation.