
Donald Trump a jeté un pavé dans la mare jeudi, annonçant des surtaxes douanières de 35 % sur les produits canadiens, effectives dès le 1er août. Cette décision, rendue publique via une lettre au premier ministre canadien Mark Carney et diffusée sur Truth Social, est une réponse cinglante à ce que Trump considère comme des ripostes tarifaires d’Ottawa. Ces nouvelles mesures, menaçant de s’alourdir en cas de représailles canadiennes, s’ajoutent aux tarifs déjà imposés sur des secteurs clés comme l’acier, l’aluminium et l’automobile, des piliers de l’exportation canadienne vers les États-Unis, leur principal partenaire commercial.
Cette escalade tarifaire s’inscrit dans une série de missives incendiaires envoyées par le président américain à une vingtaine de partenaires commerciaux depuis lundi. L’Asie est particulièrement touchée, avec des taxes allant de 25 % pour des alliés comme le Japon et la Corée du Sud, à des sommets de 40 % pour certains pays d’Asie du Sud-Est. Le Brésil, quant à lui, subit l’augmentation la plus brutale, avec une taxe de 50 %, une sanction apparente pour les poursuites contre l’ancien président Jair Bolsonaro.
Initialement prévues pour le 9 juillet, ces surtaxes ont été reportées au 1er août par décret présidentiel. Trump n’hésite pas à brandir la menace d’une surtaxe additionnelle de même ampleur en cas de riposte, signalant une détermination implacable à remodeler les équilibres commerciaux mondiaux à son avantage. Cette stratégie agressive laisse présager une période de tensions économiques accrues et d’incertitude pour le commerce international, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les entreprises et les consommateurs.