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Une adolescente libanaise lutte pour sa survie après une frappe israélienne qui a décimé sa famille. Un drame effroyable qui souligne le coût humain des conflits.

Le Liban est de nouveau le théâtre d’une tragédie effroyable. Acil Charara, une adolescente de 13 ans, lutte pour sa survie à l’hôpital de l’université américaine de Beyrouth. Grièvement blessée en septembre par une frappe israélienne dans le sud du pays, elle est la seule survivante d’une attaque qui a décimé sa famille. Sortie des soins intensifs après des semaines d’inconscience, elle doit désormais faire face à un deuil insoutenable : son père, Chadi, son frère et ses sœurs ont été tués dans le même bombardement. Un bras cassé, elle a échappé de peu à l’amputation d’une jambe, un maigre réconfort face à une perte aussi dévastatrice.

Le sort d’Acil met en lumière la brutalité incessante des conflits qui ravagent la région, où les civils, et particulièrement les enfants, paient le prix fort. La frappe, qui a visé une voiture et une moto dans la ville de Bint Jbeil, a coûté la vie à Chadi Charara, à sa fille Céline, 10 ans, et à ses jumeaux de 19 mois, Silane et Hadi. Leur mère, Amani Bazzi Charara, également blessée, a fait inhumer son mari entre les tombes de leurs enfants, un geste qui symbolise l’ampleur de cette catastrophe familiale.

Depuis ce jour funeste, Amani n’est pas retournée à Bint Jbeil, préférant veiller sur Acil qui nécessite de multiples opérations et des soins prolongés. L’adolescente est prise en charge par le Fonds Ghassan Abu Sittah pour les enfants blessés de Gaza et du Liban, en collaboration avec l’Unicef, une lueur d’espoir ténue dans un océan de désespoir. Le Fonds Ghassan Abu Sittah a été créé pour fournir des soins médicaux aux enfants blessés dans les zones de conflit, et transporte notamment des enfants de Palestine vers le Liban pour y être soignés. Mais même au Liban, la paix reste un mirage, et la menace plane constamment sur ces innocents.