France-Palestinian-flag-controversy
Un affrontement éclate entre Bruno Retailleau et Olivier Faure sur l'affichage du drapeau palestinien sur les mairies, révélant une hypocrisie politique flagrante.

La France s’apprête à sombrer dans une nouvelle controverse politique, avec un affrontement houleux entre Bruno Retailleau et Olivier Faure sur la question des drapeaux palestiniens. Alors que la reconnaissance d’un État palestinien par la France est imminente, l’appel d’Olivier Faure à hisser le drapeau palestinien sur les mairies a déclenché une vague d’indignation et de rappels à l’ordre judiciaires, révélant une scandaleuse hypocrisie des autorités.

Le torchon brûle entre la gauche et la droite. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lancé un appel provocateur : « Faisons flotter le drapeau palestinien sur nos mairies ». Une initiative immédiatement torpillée par Bruno Retailleau, ex-ministre de l’Intérieur, qui a souligné les multiples rappels à l’ordre de la justice administrative. Pourquoi cette soudaine intransigeance ? La jurisprudence est pourtant floue. De Mitry-Mory à Besançon, en passant par Gennevilliers, les mairies ont été contraintes de retirer ces symboles, au nom du sacro-saint « principe de neutralité des services publics ».

Ce principe, invoqué à tout-va, est une lecture tendancieuse d’un arrêt de 2005 du Conseil d’État. Un texte qui, selon les tribunaux, interdirait l’affichage de « signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques ». Ironiquement, les maires qui ont tenté de dénoncer les massacres à Gaza ou la détention d’otages se sont vus opposer une fin de non-recevoir. Le comble de la mauvaise foi ? Les préfets, sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, ont activement poursuivi les mairies pro-palestiniennes, alors que les drapeaux ukrainiens, eux, flottent en toute impunité.

C’est là que l’hypocrisie atteint son paroxysme. Rappelons que les drapeaux ukrainiens ont été jugés acceptables, car ils exprimaient une « solidarité envers une nation victime d’une agression militaire », avec le soutien du gouvernement français. Olivier Faure a brandi cette incohérence, interpellant Retailleau : « Est-ce le drapeau qui vous gêne (l’accessoire) ou la décision prise par le chef de l’État (l’essentiel) ? » La question reste en suspens, mais elle met en lumière une justice à deux vitesses, où la politique l’emporte sur la neutralité.