
La Cour suprême américaine se penche sur une affaire révoltante : un détenu rastafarien, Damon Landor, a vu ses dreadlocks rasées de force par des gardiens en Louisiane, à seulement trois semaines de sa libération. Cet acte scandaleux constitue une humiliation et une violation flagrante de ses convictions religieuses, un non-respect total des libertés individuelles pour ce citoyen américain.
Depuis près de vingt ans, Landor respectait son vœu rastafarien de se laisser pousser les cheveux, un engagement spirituel profond. Même lorsqu’il a commencé à purger une peine de cinq mois pour possession de drogues en 2020, il a maintenu cet engagement.
Le comble de l’injustice est survenu lors de son transfert dans un autre établissement. Malgré la présentation de documents judiciaires, dont une décision fédérale autorisant les détenus rastafariens à conserver leurs dreadlocks, deux gardiens l’ont menotté et rasé. L’avocat de Damon Landor, Zachary Tripp, a d’ailleurs déclaré devant la Cour suprême que « si elles ne sont pas sanctionnées, les autorités peuvent traiter la loi comme une poubelle ».
Cette affaire met en lumière un abus de pouvoir et un mépris inquiétant pour les droits fondamentaux des détenus. Alors que le rastafarisme, popularisé par Bob Marley, considère les dreadlocks comme une démarche spirituelle essentielle, Landor a dû subir cette ignominie.
Malgré la reconnaissance par la Louisiane de la violation de ses droits, la demande de dommages et intérêts de Landor a été rejetée. C’est pourquoi il s’est tourné vers la Cour suprême, espérant enfin obtenir justice. Cette affaire est un test crucial pour la Cour, majoritairement conservatrice, qui s’est pourtant montrée sensible aux libertés religieuses. Verra-t-on enfin une condamnation claire de ces pratiques arbitraires ? Ou la justice américaine continuera-t-elle de fermer les yeux sur de telles violations ?








