
L’économie française est-elle sur le point de plonger dans une nouvelle vague de faillites ? C’est la sombre perspective qui plane, malgré un récent accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis. Si la menace d’une taxe douanière de 30 % a été écartée, le taux de 15 % imposé aux exportations transatlantiques demeure un poids considérable. Cette décision, issue des premières mesures de Donald Trump, est loin d’être une victoire, et ses conséquences négatives pourraient être dévastatrices.
Maxime Lemerle, expert chez Allianz Trade, ne cache pas son pessimisme. Il estime que cette guerre commerciale pourrait faire grimper le nombre de faillites bien au-delà des prévisions alarmantes de 67 500 pour 2025 et 65 000 pour 2026. Un tableau déjà noirci par la faiblesse persistante de la conjoncture économique nationale, la fin des aides gouvernementales et l’exigence de remboursement des prêts garantis par l’État, qui acculent les entreprises.
À cela s’ajoute le retour implacable de l’Urssaf et du fisc, qui relancent leurs assignations pour les retards de paiement, une clémence post-pandémie désormais révolue. Les incertitudes géopolitiques mondiales ne font qu’empirer cette situation déjà précaire, créant un cocktail explosif qui menace de submerger des milliers d’entreprises françaises. L’espoir d’une stabilisation des faillites semble s’éloigner, laissant place à une angoissante spirale infernale pour le tissu économique national.