Une nouvelle vague d’attaques de drones chargés d’explosifs secoue le Kurdistan d’Irak, plongeant la région dans une incertitude grandissante. L’aéroport d’Erbil, abritant des troupes américaines, a été le théâtre d’un incident majeur dans la nuit de dimanche à lundi, lorsqu’un drone a été intercepté. Heureusement, les autorités ont rapporté qu’il n’y a eu ni victimes ni dégâts, un miracle compte tenu de la nature de la menace.
Ce n’est pas un événement isolé, mais le deuxième incident de ce type près de l’aéroport d’Erbil depuis le début du mois de juin, signe d’une escalade préoccupante. Les forces de sécurité kurdes ont également révélé que deux autres drones piégés ont visé le champ pétrolier de Khurmala, toujours dans la province d’Erbil, augmentant les craintes d’une déstabilisation économique et sécuritaire.
Les soupçons se tournent une fois de plus vers le Hachd al-Chaabi, ces anciens paramilitaires pro-Iran désormais intégrés aux forces régulières irakiennes. Le ministère de l’Intérieur du Kurdistan avait déjà pointé du doigt cette organisation lors d’une attaque similaire le 3 juillet. Cependant, Bagdad a catégoriquement rejeté ces accusations, les qualifiant de «totalement inacceptables» et défendant l’intégrité d’une «institution de sécurité officielle».
L’Irak reste un terrain propice aux conflits par procuration, une réalité sombre qui perdure depuis des années. Les attaques de drones et de roquettes sont devenues monnaie courante, témoignant de l’incapacité du pays à sortir d’un cycle de violence. Cette situation souligne la fragilité persistante de l’Irak, où les tensions régionales se manifestent par des actes de guerre incessants, laissant la population dans une angoisse perpétuelle.
