money-toxicity-curse
Un gestionnaire de fortune renommé, Edouard Herbo, crée la polémique en dénonçant l'argent comme une force toxique, allant jusqu'à le qualifier de "malédiction".

Edouard Herbo, un gestionnaire de fortune pourtant renommé, choque le milieu financier en dénonçant la toxicité de l’argent. Assis dans ses bureaux parisiens, boulevard Haussmann, il affirme sans détour que « l’argent est toxique au sein de la famille » et qu’il peut « détruire la planète ». Des propos qui détonnent, surtout de la part de quelqu’un qui gère plus de 3 milliards d’euros pour de riches familles françaises.

Herbo n’hésite pas à secouer ses clients, des patriarches aux patrimoines colossaux, allant jusqu’à qualifier leur fortune de « malédiction ». Il les exhorte à ne pas investir dans des intelligences artificielles énergivores aux États-Unis, préférant qu’ils privilégient la qualité de vie et l’emploi pour leurs petits-enfants, plutôt que de laisser « du pognon qui sent la mort ». Des avertissements cinglants qui mettent en lumière les dérives potentielles d’une richesse mal orientée.

Le patron de Keepers Family Office a même une démarche radicale : il compte vendre son entreprise de conseil pour créer une fondation dédiée à la biodiversité, la « Fondation de la mare ». Une décision qui privera sa femme et ses quatre filles d’un héritage colossal, car pour lui, la solution réside dans la « dépossession ». Cette vision soulève des questions sur le rôle de la finance et de la richesse accumulée dans une société confrontée aux enjeux climatiques et sociaux.

Si ses mots sont pour le moins inhabituels dans la bouche d’un financier, ils trouvent un écho chez certains, comme Jezabel Couppey-Soubeyran, professeure d’économie, qui salue sa lucidité face aux dérives de la finance. Mais cette approche radicale d’Edouard Herbo met en lumière une réalité dérangeante : l’argent, symbole de pouvoir et de réussite, peut aussi être perçu comme une source de problèmes, voire une menace pour l’avenir, même par ceux qui le manipulent au quotidien.