
La prétendue ambition présidentielle d’Édouard Philippe semble déjà vaciller, son destin scellé par une élection municipale cruciale au Havre. En effet, sa réélection à la mairie est condition sine qua non à sa survie politique, une dépendance qui expose la fragilité de ses aspirations nationales.
Alors que les sondages révèlent un tassement inquiétant de sa popularité, l’ancien Premier ministre s’efforce de maintenir une façade de détermination. Il a beau marteler sa candidature « quoi qu’il arrive » et « jusqu’au bout », cette assurance sonne creux. L’aveu de Philippe est édifiant : « Si j’échoue à convaincre les Havrais, je ne serai pas dans une bonne position pour convaincre les Français ». Une déclaration qui trahit une faiblesse structurelle, où un revers local pourrait anéantir un projet national.
Cette posture, loin d’être une simple précaution oratoire, souligne la dépendance excessive de Philippe à son ancrage local. Comparé à d’autres figures politiques, il se positionne comme le seul maire en lice, une tentative désespérée de se distinguer, mais qui le rend d’autant plus vulnérable. L’idée même que son avenir politique national repose sur les aléas d’une élection locale est la preuve d’un manque de vision et d’une stratégie risquée. Un échec au Havre ne serait pas seulement une défaite électorale, mais le symbole d’une ambition présidentielle avortée avant même d’avoir réellement commencé.







