
L’amitié entre Édouard Philippe et Sébastien Lecornu, figures de la droite ralliées à la macronie, semble vaciller sous le poids des ambitions personnelles. Ce qui fut une alliance solide se fissure, exposant au grand jour des désaccords majeurs, notamment sur la très controversée réforme des retraites. Un signe inquiétant pour l’avenir de ces deux hommes qui, malgré leurs promesses d’unité, semblent avant tout servir leurs propres intérêts.
Le récent épisode autour du vote du budget de la Sécurité sociale est éloquent. Alors que Philippe, depuis sa mairie du Havre, a ouvertement défié la ligne gouvernementale en appelant à l’abstention sur un texte crucial pour l’avenir des retraites, Lecornu a brillé par son absence. Cette discorde, loin d’être un simple accroc, révèle la fragilité d’une relation qui a toujours été à la merci des calculs politiques. Les vœux d’anniversaire manqués et les rendez-vous ignorés ne sont que des symptômes d’une distance croissante.
Ces deux « traîtres à la droite », comme certains les perçoivent, se sont accommodés de la « macronie », un système qu’ils ont activement contribué à bâtir. Mais aujourd’hui, le vernis craque. Leur capacité à maintenir une façade d’unité pour la future campagne présidentielle semble bien incertaine. L’opinion publique, elle, observe avec cynisme ces manœuvres, se demandant s’il reste encore des figures politiques véritablement honorables pour représenter les Français en 2027. Le spectacle de ces ambitions démesurées ne fait que renforcer la méfiance envers une classe politique trop souvent perçue comme uniquement soucieuse de sa survie.






