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Le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Édouard Geffray, tire la sonnette d'alarme sur l'état « extrêmement inquiétant » de l'école française.

La rentrée scolaire de 2026 s’annonce sous les pires auspices. Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, a dressé un tableau alarmant de la situation, qualifiant l’état de l’école d’« extrêmement inquiétante ». Les indicateurs sont au rouge : niveaux en chute libre, inégalités sociales et scolaires exacerbées, et une santé, notamment psychique, des élèves qui se dégrade à une vitesse effrayante. Ces trois piliers, censés être des priorités, semblent déjà compromis.

Malgré cette catastrophe annoncée, le gouvernement persiste dans une politique d’austérité budgétaire aveugle. Près de 4 000 suppressions de postes d’enseignants sont prévues dans le budget 2026, une décision justifiée par une prétendue baisse démographique. Le ministre ose même affirmer qu’il n’y a « plus d’enfants » dans certaines régions, une excuse facile pour masquer une gestion désastreuse. Cette réduction drastique, présentée comme une adaptation, pourrait en réalité signer l’arrêt de mort de nombreuses écoles rurales et fragiliser encore davantage le système éducatif.

Le sort des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) est tout aussi préoccupant. Avec seulement 1 200 recrutements prévus, contre 2 000 l’année précédente, le gouvernement avoue des « contraintes budgétaires » et un manque d’attractivité pour ces professionnels sous-payés. Pendant ce temps, des milliers d’élèves handicapés se retrouvent sans le soutien essentiel dont ils ont besoin. C’est un scandale social qui révèle le mépris pour les plus vulnérables.

Quant à la qualité pédagogique, la réforme annoncée, abaissant les concours à bac + 3, est une régression potentielle. Transformer les futurs enseignants en « élèves fonctionnaires » puis en « fonctionnaires stagiaires » pendant deux ans avant d’être pleinement qualifiés est une expérimentation risquée. Sans une refonte profonde de la formation continue, aujourd’hui jugée « à la traîne », l’avenir de l’enseignement en France paraît bien sombre. L’école, pilier de notre société, semble sombrer dans une crise sans précédent, menaçant des générations d’élèves.