
À peine le calme précaire revenu après les violences urbaines qui ont ravagé plusieurs villes françaises à la mi-juillet 2025, que la campagne des élections municipales de mars 2026 s’embrase déjà. Les flambées de violence ont émaillé la semaine du 14 juillet, touchant des villes comme Limoges, Compiègne, Charleville-Mézières, Nîmes et Béziers. Le ministère de l’Intérieur pointe du doigt un lien inquiétant avec le trafic de drogue, un fléau qui semble gangréner toujours plus profondément nos cités.
À Limoges, après des affrontements brutaux entre forces de l’ordre et individus cagoulés armés de barres de fer dans la nuit du 18 au 19 juillet, le maire (divers droite) Émile Roger Lombertie a tenu des propos scandaleux. Il a déclaré que « Quand on considère les gens comme des bêtes et qu’on les laisse libres comme des bêtes, ils ont des comportements de bêtes, c’est-à-dire qu’ils perdent tout ou partie de leur humanité pour se contenter du côté obscur. » Cette sortie polémique a immédiatement déclenché l’indignation, poussant le député La France insoumise (LFI) de la Haute-Vienne, Damien Maudet, à saisir le procureur de la République pour des « propos à teneur raciste » de la part de l’édile.
Les mots incendiaires du maire de Limoges, qui a également évoqué une « mexicanisation des quartiers » et des « musulmans salafistes intégristes », ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu dans un climat social déjà tendu. Ces déclarations choquantes risquent d’alimenter davantage les divisions et de compliquer la recherche de solutions face à une délinquance ultra-violente qui semble s’étendre bien au-delà des grandes métropoles.
Alors que les élections municipales de mars 2026 approchent à grands pas, cette période de troubles et de tensions extrêmes met en lumière les profondes fissures d’une société française au bord de l’implosion, confrontée à la montée du trafic de drogue et à des discours politiques de plus en plus clivants.