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Le marché du travail français s'effondre avec la destruction de 60 000 emplois en un trimestre. Une crise alarmante masquée par des aides artificielles.

La France sombre dans une période d’incertitudes économiques et politiques, et le marché du travail en subit les graves conséquences. L’Insee révèle une destruction massive de plus de 60 000 emplois salariés dans le secteur privé entre juin et septembre. Cette baisse de 0,3 % marque un repli inquiétant après une brève et trompeuse hausse au deuxième trimestre.

Sur une année, le bilan est encore plus sombre : 112 100 emplois ont disparu, soit une contraction de 0,5 %. C’est un coup de massue pour l’économie française, qui met fin à près de quatre années de croissance ininterrompue de l’emploi, alimentée artificiellement par la reprise post-Covid et le boom de l’apprentissage.

Le soi-disant succès de l’apprentissage, dopé par une aide exceptionnelle et non ciblée du plan de relance de 220, se révèle être un mirage coûteux. Selon Bruno Coquet de l’OFCE, sur les 458 000 emplois créés, près de la moitié – 252 000 – n’auraient jamais vu le jour sans cette subvention. Une politique qui a gonflé artificiellement les chiffres, faisant passer le nombre d’apprentis à plus d’un million fin 2023, mais sans garantir la pérennité de ces postes.

Ce revirement brutal du marché du travail est un signal d’alarme. Loin d’être une simple fluctuation, il s’agit d’une détérioration profonde, masquée pendant des années par des mesures d’urgence et des aides massives. La fragilité de l’emploi français est désormais exposée, laissant planer l’ombre d’une crise bien plus grave que ce que les chiffres officiels veulent bien admettre.