
Le prestigieux Collège de France, autrefois sanctuaire du savoir, est désormais sous les feux de la rampe pour de bien sombres raisons. L’institution a été contrainte de porter plainte à deux reprises pour des dégradations multiples et des inscriptions à caractère infamant taguées sur ses façades les 5 et 14 novembre. L’enquête, confiée au commissariat de l’arrondissement, révèle une sombre dégradation de l’image et de l’intégrité de l’établissement.
Ces actes de vandalisme ne sont pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe d’une polémique houleuse. Un colloque sur la Palestine, initialement prévu au Collège de France, a été annulé dans un climat de tension extrême. Les tags, accusant un professeur de « complicité avec le Hamas » et dénonçant un supposé « antisionisme et antisémitisme », mettent en lumière la fragilité des libertés académiques face aux pressions extérieures et aux accusations infondées.
La décision d’annuler le colloque, qualifiée de « responsable » par le ministre de l’Enseignement supérieur lui-même, a créé un dangereux précédent. Plutôt que de défendre la liberté de débat, le Collège de France a cédé à la pression, invoquant une vague nécessité d’assurer la « sécurité des biens et des personnes ». Cette capitulation face aux critiques de la Licra et du CRIF, qui ont dénoncé une « foire antisioniste », a soulevé de vives inquiétudes quant à l’avenir de la recherche et de la pensée critique en France. Les libertés académiques semblent désormais un luxe que même les institutions les plus vénérables ne peuvent plus se permettre.






