
La députée Laure Lavalette (RN) du Var se retrouve plongée dans une affaire troublante, suite à la publication de son lieu de résidence par le quotidien Var-Matin. Le parquet de Toulon a ouvert une enquête préliminaire, la parlementaire dénonçant une mise en danger de sa sécurité et celle de sa famille. Une situation explosive qui révèle les tensions extrêmes entourant la vie privée des personnalités politiques.
Laure Lavalette a déposé plainte pour diffusion d’informations privées, craignant d’être localisée et exposée à des risques directs. Selon ses proches, l’élue est la cible de menaces récurrentes, incluant des menaces de mort, de violences et de viol, l’ayant contrainte à déménager. Cette révélation, initialement par Mediapart et Le Canard enchaîné, puis relayée par Var-Matin, a ravivé les craintes d’une femme déjà sous pression constante.
Malgré la demande explicite de la députée de ne pas divulguer son adresse, le journal a persisté, avant de retirer l’information face à la gravité de la situation. Un échange de SMS accablant, consulté par l’AFP, montre l’inquiétude de Laure Lavalette : « Vous venez de coller une cible sur la tête de mes enfants ». Le préfet du Var est même intervenu, rappelant l’impératif de protéger les informations personnelles des élus, surtout ceux déjà menacés.
Pourtant, cette affaire prend une tournure plus complexe. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) y voit une nouvelle tentative d’intimidation de l’extrême droite. Le passé houleux de la députée avec Var-Matin, qu’elle a qualifié de « Var Mytho » et accusé de « haine » à son égard, soulève des questions sur les motivations de chacun. Cette affaire met en lumière la fragilité de la sécurité des élus et les relations confliculeuses entre politique et presse dans un climat social de plus en plus tendu.








