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La Chine s'empare de fleurons industriels français en difficulté, soulevant de vives inquiétudes sur la perte de souveraineté économique et de technologies clés. Vencorex, GMD et Safra sont les dernières victimes de cette tendance alarmante.

Une sombre tendance se dessine en France : plusieurs entreprises nationales, jadis symboles de notre savoir-faire industriel, tombent une à une sous le contrôle de groupes chinois. Cette offensive économique, souvent justifiée par la nécessité de sauver des emplois, soulève de sérieuses questions sur la souveraineté économique et la perte de technologies stratégiques.

Le cas de Vencorex, géant de la chimie basé près de Grenoble, est particulièrement révélateur. Malgré les appels des salariés et des élus locaux en faveur d’une reprise interne, le tribunal de commerce a validé le rachat partiel par la filiale hongroise du groupe chinois Wanhua en avril. Une décision amère qui se traduit par la conservation d’une cinquantaine d’emplois sur 450.

Le scénario s’est répété en mai avec GMD, équipementier automobile crucial pour Renault et Stellantis, acquis par le chinois DSBJ. Bien que DSBJ ait promis de maintenir l’activité et les emplois pour une période allant jusqu’à 24 mois, la méfiance persiste. Des syndicats craignent que de nouveaux marchés ne soient pas alloués à certains sites, comme l’usine LSI de La Souterraine, déjà fragilisée. Enfin, Safra, l’unique constructeur français d’autobus à hydrogène, est passé sous pavillon chinois, racheté par Wanrun.

Ces acquisitions ne sont pas de simples transactions commerciales. Elles représentent une mainmise croissante de la Chine sur des secteurs clés de l’économie française – chimie, automobile, énergie – souvent au détriment de l’innovation et de l’emploi à long terme sur le territoire national. La France semble brader ses atouts industriels, et la promesse de maintien des emplois reste trop souvent un leurre.