
Face aux droits de douane américains qui déstabilisent l’économie mondiale et la fragilité grandissante de la France, l’inquiétude monte quant à la solidité des banques et assureurs. Malgré les affirmations rassurantes d’experts sur la robustesse du système bancaire français, renforcé depuis la crise des subprimes de 2008, les incertitudes persistent. La Banque de France vante des réserves de liquidités « bien supérieures aux exigences », une déclaration qui ne suffit plus à apaiser les craintes alors que l’économie française « tourne à bas régime » et montre les « premiers stigmates » de cette guerre commerciale.
La question cruciale demeure : votre épargne est-elle réellement en sécurité ? Bien que le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) protège les comptes jusqu’à 100 000 euros par personne et par établissement, au-delà de ce montant, les risques d’une mobilisation des fonds en cas de crise bancaire sont bien réels. Les livrets réglementés, comme le Livret A, bénéficient d’une garantie étatique intégrale, mais cela ne couvre qu’une fraction de l’épargne globale des ménages.
Les assureurs, eux aussi, sont scrutés. Leur solvabilité, régulée par la directive Solvabilité II, est censée garantir leur capacité à honorer leurs engagements. Cependant, la montée en puissance des institutions financières non bancaires, moins régulées et prenant plus de risques, représente une menace systémique non négligeable. Ces entités, exposées à des actifs moins liquides et à un effet de levier accru, pourraient amplifier une prochaine crise financière. Il est donc impératif de se pencher sérieusement sur la solidité financière de votre institution avant de lui confier vos économies, un exercice complexe mais vital pour ne pas subir de lourdes pertes en cas de défaillance majeure.