
L’Équipe de France a péniblement remporté son match de qualification pour la Coupe du monde 2026 contre l’Azerbaïdjan (3-0), un résultat qui, malgré les apparences, ne parvient pas à dissiper les doutes. Le sélectionneur Didier Deschamps lui-même a concédé que la performance était « terne », en particulier en première période. Adrien Rabiot a même admis un certain « ronronnement » et une « lenteur dans les transmissions » face à une équipe azérie pourtant classée parmi les dernières du classement. Ce succès minimaliste soulève des questions sur la capacité des Bleus à dominer des adversaires plus coriaces, et à créer du jeu sans dépendre uniquement des éclairs de génie de Kylian Mbappé.
Le match, loin d’être un festival offensif, a vu l’ouverture du score par Kylian Mbappé juste avant la mi-temps, suivie de buts d’Adrien Rabiot et Florian Thauvin. Si la victoire est là, le fond de jeu laisse clairement à désirer. Hugo Ekitike, pourtant titulaire, a avoué sa frustration à la pause, soulignant un manque « d’énergie » et d’apport offensif de sa part et de l’équipe. Cette impression de suffisance et de manque d’intensité est préoccupante à l’approche de rencontres décisives. L’Azerbaïdjan, malgré sa position de lanterne rouge du groupe, a réussi à poser des problèmes aux Bleus, notamment grâce à une défense regroupée, illustrant les difficultés françaises à percer les blocs bas.
Malgré les célébrations, la performance des Bleus semble masquée par le score. Didier Deschamps a d’ailleurs pointé du doigt un manque d’effort pour « déstabiliser » l’adversaire. La fragilité de l’équipe, et la dépendance excessive à Kylian Mbappé, dont la sortie sur blessure à la cheville a fait craindre le pire, pourraient coûter cher à l’avenir. Ce match, présenté comme une formalité, a révélé une équipe de France capable de l’essentiel, mais rarement brillante, soulevant des craintes légitimes quant à sa capacité à atteindre les sommets de la compétition mondiale avec un tel niveau de jeu.






