L’Espagne est plongée dans un cauchemar sans fin, suffoquant sous une canicule impitoyable qui alimente des incendies dévastateurs. Pour le treizième jour consécutif, l’intégralité du pays est en alerte rouge, les autorités étant totalement dépassées par l’ampleur de la catastrophe. L’agence météorologique nationale, Aemet, a lancé un avertissement glaçant, prévoyant un risque «très élevé à extrême» d’incendies sur la majeure partie du territoire. Même la Cantabrie, habituellement épargnée, subit des températures infernales dépassant les 40 degrés, signe d’une situation désespérée.
Les chiffres sont accablants : 157 501 hectares ont déjà été réduits en cendres depuis le début de l’année, selon les données alarmantes du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS). Si l’on est encore en deçà des 306 000 hectares anéantis en 2022, la saison n’est pas terminée et la situation pourrait encore s’aggraver de manière catastrophique. Au-delà des statistiques, le bilan humain s’alourdit tragiquement avec la mort de trois personnes, dont deux jeunes volontaires qui ont péri héroïquement en tentant de maîtriser les flammes en Castille-et-León.
Les infrastructures sont également mises à mal, avec la ligne de train Madrid-Galice toujours à l’arrêt, et une dizaine d’axes routiers coupés, paralysant le pays. Face à cette crise nationale, l’aide internationale se fait attendre, la France ayant envoyé seulement deux Canadair pour tenter de contenir une catastrophe qui semble déjà hors de contrôle. L’Espagne est au bord du gouffre, prise au piège d’un brasier infernal et d’une chaleur insoutenable, avec des conséquences économiques et humaines dévastatrices à prévoir.
