
Le feuilleton diplomatique autour de l’étudiante gazaouie, Nour Attaalah, prend fin avec son départ forcé vers le Qatar. Un dénouement qui souligne l’échec retentissant des contrôles français et laisse un goût amer de précipitation. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a confirmé son expulsion, déclarant qu’elle « n’avait pas sa place » sur le territoire. Une admission implicite des graves lacunes dans le processus d’admission.
Arrivée en France avec un visa étudiant et une bourse gouvernementale pour intégrer Sciences Po Lille, la jeune femme est devenue le symbole d’une faillite sécuritaire. Des publications antisémites passées, appelant à la violence contre les Juifs, ont été découvertes après son entrée sur le sol français. Ces révélations ont non seulement provoqué son désistement de Sciences Po, mais aussi une enquête judiciaire pour apologie du terrorisme, et surtout, une enquête pour comprendre pourquoi ces contenus explosifs n’ont pas été détectés plus tôt.
L’affaire a soulevé une vague de critiques virulentes, forçant le ministre à geler tous les programmes d’évacuation depuis Gaza. Une décision qui impacte un nombre indéterminé de personnes, sous prétexte de « confidentialité ». Pendant ce temps, les autorités s’engagent dans une vaine tentative de « nouvelle vérification » de tous les profils déjà entrés en France. Une mesure dérisoire face à l’ampleur du problème et à la crise de confiance qu’elle engendre. Le gouvernement navigue à vue, tentant de colmater les brèches d’un système qui a manifestement échoué.