
La victoire des Bleues (4-1) face au pays de Galles, mardi à Saint-Gall, pour leur deuxième match de l’Euro 2025, laisse un goût amer malgré le score flatteur. Si certaines individualités comme Clara Mateo, omniprésente et décisive avec un but et une passe décisive, ou Kadidatou Diani, efficace malgré un tir peu esthétique sur son penalty, ont tiré leur épingle du jeu, les lacunes collectives et les erreurs adverses masquent des problèmes de fond inquiétants.
Le tableau est noirci par la prestation catastrophique de la gardienne galloise, Safia Middleton-Patel. Ses bourdes inadmissibles ont littéralement offert des buts aux Bleues, masquant ainsi l’incapacité française à réellement déstabiliser une équipe pourtant limitée. Ses deux erreurs grossières – une tergiversation coupable menant au but d’Amel Majri et une sortie aérienne ridicule sur le but de Grace Geyoro – interrogent sérieusement le niveau de certaines joueuses dans une compétition internationale. C’est un cadeau empoisonné qui a gonflé le score, mais pas le moral des troupes.
Le plus préoccupant reste le trou d’air des Bleues. Après une entame prometteuse, l’égalisation galloise, sortie de nulle part, a plongé l’équipe dans une apathie incompréhensible. Pendant plus d’une demi-heure, les Françaises se sont montrées amorphes, incapables de construire la moindre action cohérente, jusqu’à ce que le penalty de Diani ne vienne rompre cette torpeur. Ces baisses de régime, dénuées de sens, sont alarmantes et pourraient coûter très cher face à des adversaires de calibre supérieur. La fragilité mentale et le manque de constance des Bleues sont des signaux d’alerte majeurs avant les phases finales.