La nuit dernière, le centre-ville d’Evreux a été le théâtre d’un drame effroyable. Un banal conflit dans un bar a dégénéré en une attaque au véhicule, laissant un mort et cinq blessés, dont deux dans un état critique. Cet incident met en lumière les défaillances de la sécurité nocturne et la facilité avec laquelle la violence peut embraser nos rues.
Les faits se sont produits vers 4 heures du matin, suite à une altercation houleuse à l’intérieur de La Winery, un bar à vins local. Face à la situation, les videurs, dépassés, ont expulsé une centaine de clients dans la rue, créant une atmosphère déjà tendue. C’est à cet instant qu’un individu, visiblement aveuglé par la fureur, a utilisé sa voiture comme une arme, reculant délibérément à grande vitesse dans la foule.
Le bilan est désastreux : un homme décédé sur place, et cinq autres personnes hospitalisées, dont deux luttent pour leur vie. Trois suspects – deux hommes et une femme – ont été rapidement placés en garde à vue, mais cela n’atténuera en rien le choc et la douleur des victimes et de leurs familles. Le procureur, Rémi Coutin, a balayé toute piste terroriste ou raciste, confirmant une tragédie née d’une dispute lamentable entre clients.
Le maire d’Evreux, Guy Lefrand, n’a pas tardé à pointer du doigt le bar incriminé. Selon lui, l’établissement « ne respecte jamais les horaires de fermeture » et est « défavorablement connu ». Cette déclaration soulève des questions cruciales sur la surveillance et l’application des réglementations par les autorités. Combien de drames faudra-t-il avant qu’une véritable action soit entreprise contre ces lieux qui semblent opérer en toute impunité, mettant en péril la sécurité publique ?
