
Un désastre industriel a frappé la Pennsylvanie, alors qu’une explosion dévastatrice a secoué l’usine Clairton Coke Works, propriété du géant sidérurgique US Steel. Le bilan, déjà lourd, fait état d’un mort confirmé, de deux personnes portées disparues et de plusieurs blessés, plongeant la région de Pittsburgh dans l’inquiétude et le deuil. Cette tragédie, survenue le lundi 11 août, soulève de graves questions sur la sécurité des installations industrielles américaines.
L’incident s’est produit vers 11 heures du matin, heure locale, ciblant spécifiquement les batteries de fours à coke 13 et 14, des zones critiques de l’usine. Les autorités du comté d’Allegheny ont confirmé le décès et la recherche des disparus, tandis que l’état des blessés reste incertain. Cette explosion n’est pas un cas isolé pour l’usine de Clairton, qui a été le théâtre de problèmes de sécurité et de pollution par le passé, notamment un incident similaire en février dernier, où un « boom » a été signalé à cause d’une accumulation de matière combustible.
Des images non authentifiées circulant sur les réseaux sociaux dépeignent une scène apocalyptique : pompiers luttant contre les flammes, bâtiment éventré, et un panache de fumée blanche s’élevant dans le ciel, rappelant la fragilité des vies humaines face aux risques industriels. Les secouristes sont mobilisés sans relâche, fouillant les décombres dans l’espoir de retrouver des survivants. L’enquête sur les causes de cet incident, qualifiée de « longue et technique » par la police du comté d’Allegheny, est en cours, mais l’ombre du doute plane déjà sur les pratiques de sécurité de l’entreprise.
Située sur la rivière Monongahela, l’usine de Clairton est la plus grande installation de transformation de charbon en coke d’Amérique du Nord, employant environ 1 300 personnes. Un travailleur a décrit l’impact comme « un coup de tonnerre » qui a « secoué l’échafaudage, ma poitrine et le bâtiment ». La vente récente d’US Steel au groupe Nippon Steel n’apaisera probablement pas les craintes quant à l’avenir de ces installations vétustes et à la protection de ceux qui y travaillent chaque jour, dans l’ombre de la catastrophe.