
Le spectre d’une guerre commerciale dévastatrice plane sur l’économie française. Selon une étude alarmante des douanes, **plus de 10% du chiffre d’affaires de 2000 sociétés tricolores dépend cruellement de leurs exportations aux États-Unis**. Ces entreprises, qui représentent la moitié des exportations françaises outre-Atlantique, sont directement dans le collimateur de Donald Trump et de ses menaces de droits de douane additionnels. L’UE négocie actuellement un accord qui pourrait s’avérer insuffisant face à l’ampleur du désastre.
Avec 48,6 milliards d’euros de biens exportés vers les États-Unis en 2024, la France se retrouve dans une position de **vulnérabilité extrême**. Bien que les discussions tentent de ramener les droits de douane à 15% avec quelques exemptions, un droit de douane temporaire de 10% s’applique déjà, menaçant de **sévères répercussions** pour des secteurs clés comme l’aéronautique, la construction navale, les boissons et la maroquinerie.
La capacité de résistance de ces entreprises est **fragile**. Si un taux de marge élevé peut offrir une maigre protection, l’étude révèle qu’un quart de ces exportateurs affichent un taux de marge inférieur à 11%, les rendant **particulièrement vulnérables** à la moindre augmentation des coûts. Une réduction intégrale des marges pour compenser une hausse de 10% des droits de douane exigerait déjà une baisse de 0,6 point. Avec des droits de 30%, ce serait près de 2 points, ce qui pourrait s’avérer **insoutenable**.
Les industries de fabrication de matériel de transport, ainsi que les microentreprises et les entreprises indépendantes, sont désignées comme les **victimes potentielles de cette crise annoncée**. Leurs marges réduites et leur forte exposition au marché américain les placent en première ligne d’un choc économique qui pourrait laisser des **cicatrices profondes** dans le tissu industriel français.