Saint-Jouan-des-Guerets-crime-scene
Un féminicide d'une violence inouïe s'est produit en Bretagne, où un homme a assassiné son ex-conjointe devant leurs filles avant d'être abattu par les gendarmes. Ce drame souligne les défaillances face aux violences conjugales persistantes.

Un nouveau drame secoue la Bretagne. Dans la nuit de vendredi à samedi, une femme de 37 ans a été lâchement assassinée à Saint-Jouan-des-Guérets par son ex-conjoint de 38 ans, sous les yeux de leurs deux filles, âgées de 15 et 17 ans. L’homme, déjà connu pour des violences conjugales, a mortellement frappé la victime d’un coup de couteau au cou, avant de s’enfuir.

La fuite du suspect a mené les forces de l’ordre jusqu’à son domicile de Taden, dans les Côtes-d’Armor. Là, le drame a pris une tournure encore plus sombre. L’individu, loin de se rendre, s’est armé d’une machette et a menacé les gendarmes. Malgré les sommations et l’usage d’un pistolet à impulsion électrique qui s’est avéré inefficace, l’homme a continué son approche menaçante, contraignant un gendarme à faire usage de son arme, le touchant mortellement à l’abdomen.

Ce féminicide, d’une brutalité effroyable, survient alors que les chiffres des violences conjugales demeurent alarmants en France. En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicides conjugaux, un chiffre qui, malgré une légère baisse de 19% par rapport à 2022, reste insupportable et témoigne de l’échec persistant des dispositifs de protection. La récidive en matière de violences conjugales est une réalité trop fréquente, le cadre légal prévoyant pourtant un durcissement des peines et des mesures de suivi, qui semblent insuffisantes face à la violence de ces drames.

Ce fait divers tragique souligne une fois de plus les lacunes dans la prise en charge des individus violents et la nécessité d’une action plus ferme et préventive pour éviter que de telles horreurs ne se reproduisent, laissant derrière elles des familles dévastées et des questions sans réponses sur la capacité de la société à protéger ses membres les plus vulnérables.