La France s’enfonce dans le chaos énergétique, avec une programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui accuse un retard scandaleux de deux ans. Pendant que le gouvernement tergiverse et que les querelles politiques paralysent toute avancée, l’Union française de l’électricité (UFE) et une vingtaine de fédérations professionnelles lancent un cri d’alarme désespéré. Le pays est au bord du gouffre, incapable de définir une stratégie énergétique cohérente, malgré l’urgence de la situation.
Le projet de loi Grémillet, censé apporter des solutions, n’a fait qu’ajouter à la confusion, rejeté par l’Assemblée nationale avant d’être voté au Sénat. Ce cafouillage législatif démontre l’incapacité de nos dirigeants à prendre des décisions cruciales pour l’avenir énergétique de la France. Les industriels, exaspérés par cette inertie, exigent la publication immédiate du décret fixant la PPE, fruit de quatre années de travail acharné et de concertation. Mais le gouvernement, prisonnier de ses propres contradictions, semble sourd à ces appels à l’aide.
Les signataires de la lettre ouverte dénoncent des « messages contradictoires » sur le rôle des énergies renouvelables, jetant une ombre sur la complémentarité essentielle entre le nucléaire et les énergies vertes. Cette absence de clarté envoie un signal désastreux aux filières, minant la confiance et entravant tout investissement. Pendant ce temps, la Chine renforce sa domination dans les énergies renouvelables et les pressions américaines s’intensifient, laissant la France à la traîne, dangereusement exposée.
Les industriels ont besoin de visibilité pour bâtir leurs stratégies et assurer la pérennité de leurs usines. Sans un cadre clair et des engagements fermes, l’avenir de la souveraineté énergétique française semble compromis. Le retard de la PPE n’est pas qu’une simple anecdote administrative ; c’est le symptôme d’une nation à la dérive, incapable de faire face aux défis majeurs de son temps. L’échec de la PPE est un échec pour la France toute entière.
