
Un amendement controversé, porté par le député Horizons François Gernigon, vient d’être adopté à l’Assemblée nationale, marquant un tournant potentiellement majeur pour l’accès aux soins en France. Désormais, certains ressortissants étrangers non-européens, même bénéficiaires de la protection universelle maladie, devront s’acquitter d’une participation minimale. Cette mesure, présentée comme un impératif de justice, soulève déjà de vives inquiétudes et des accusations de discrimination.
Le système de santé français, souvent vanté comme l’un des meilleurs au monde, est-il en passe de se fermer à ceux qui n’y contribuent pas suffisamment ? C’est la question que pose cet amendement ciblant spécifiquement les retraités étrangers, notamment américains, qui pouvaient jusqu’à présent bénéficier de la Sécurité sociale après seulement trois mois de résidence, sans avoir à verser de cotisations ni à payer d’impôts. Une situation jugée «anormale» par ses détracteurs, face à un budget de la Sécu toujours plus fragile.
Cette décision risque de créer un précédent dangereux, complexifiant l’accès aux soins pour des milliers d’individus et posant la question de l’universalité de notre système de protection sociale. Tandis que les défenseurs de l’amendement mettent en avant l’équité et la nécessité de financer notre modèle, les critiques dénoncent une dérive vers une santé à deux vitesses. L’avenir dira si cette initiative permettra de soulager les finances publiques ou si elle ne fera qu’aggraver les inégalités.






