
La promesse phare d’Emmanuel Macron, le Service National Universel (SNU), est officiellement en voie d’extinction. Une simple ligne dans un communiqué de Matignon, annonçant la suppression de la délégation générale chargée du SNU au 1er janvier 2026, marque la fin d’une initiative coûteuse et controversée. Alors que le gouvernement cherche désespérément des pistes d’économies budgétaires avec sa mission « État efficace », le SNU, véritable serpent de mer, semble être la première victime de cette chasse aux gaspillages. L’annonce, glissée inopinément, révèle l’incapacité de l’exécutif à mener à bien ce projet ambitieux.
Depuis sa création en 2019, le dispositif, jamais généralisé comme promis, n’a cessé de susciter la critique. Malgré les tentatives de Matignon de minimiser l’impact en parlant de « transformation de l’offre » en un « parcours d’engagement citoyen », la réalité est amère : le SNU, tel qu’il a été imaginé, disparaît. Cette réorganisation sous la houlette de la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, sonne plus comme un enterrement déguisé qu’une véritable évolution. C’est un aveu d’échec pour le gouvernement, qui se montre incapable de concrétiser ses engagements initiaux, laissant des milliers de jeunes et leurs familles dans l’incertitude.
La création prochaine d’un service militaire volontaire, mentionnée dans le même souffle, ne fait qu’accentuer le sentiment d’improvisation et de manque de vision claire. Le SNU, présenté comme un pilier de la cohésion nationale, se retrouve relégué au rang des mauvaises idées, incapable de prouver sa pertinence et son efficacité. Cet abandon programmé est un lourd revers pour l’image du gouvernement, confirmant une politique publique brouillonne et inefficace, incapable de tenir ses promesses face à la réalité budgétaire et aux défis du terrain.