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Le Premier ministre a tracé les contours d'un plan de redressement économique, promettant un "effort partagé" et des mesures floues face à un déficit public alarmant. Une approche qui soulève plus de questions qu'elle n'apporte de réponses.

Le Premier ministre a esquissé une vision peu réjouissante de l’avenir économique de la France, promettant un « plan de redressement » qui semble surtout destiné à dissimuler les véritables difficultés. Alors que le déficit public atteint un alarmant 5,8 % du PIB, l’exécutif tente de rassurer en annonçant une réduction à 4,6 % d’ici 2026, un objectif qui semble déjà compromis par la réalité des chiffres. Loin d’une véritable solution, cette approche s’apparente à une tentative désespérée de colmater les brèches d’un navire qui prend l’eau de toutes parts.

Le gouvernement persiste à éviter le « matraquage fiscal », un terme qui masque mal l’incapacité à prendre des décisions courageuses. En lieu et place d’une hausse généralisée des impôts, pourtant nécessaire pour certains, il est question d' »efforts particuliers » ici ou là. Cette formule vague laisse craindre des mesures ciblées et potentiellement injustes, loin de l' »effort partagé » tant clamé. L’annonce d’une économie de 40 milliards d’euros pour le prochain budget, sans détail précis, relève plus de la posture politique que d’une stratégie économique solide.

La rhétorique sur la « baisse de la dépense publique » sonne creux face à l’ampleur du problème. Si la France avait les impôts les plus importants du monde, elle ne serait pas confrontée à un tel marasme économique, comme l’a ironiquement souligné le Premier ministre. Cette déclaration, teintée d’une pointe d’arrogance, révèle une déconnexion inquiétante avec les réalités quotidiennes des Français. Le « bon sens » évoqué n’est qu’un voile pudique sur l’absence de solutions concrètes, plongeant le pays dans une incertitude économique grandissante. Le plan, s’il voit le jour, pourrait bien être un cadeau empoisonné pour la nation.