La France est au bord du chaos social alors que les syndicats, menés par Force Ouvrière, préparent une rentrée des plus mouvementées. Les annonces budgétaires jugées « brutales » et « injustes » par les organisations syndicales ont mis le feu aux poudres. Frédéric Souillot, secrétaire général de FO, a déjà tiré la sonnette d’alarme, appelant à une mobilisation générale et à la grève dès le 1er septembre, un véritable coup de massue pour le gouvernement.
Le préavis de grève de FO, qui s’étend jusqu’au 30 novembre, risque de paralyser le pays. Les mesures incriminées sont une litanie de coups durs pour les travailleurs : suppression de jours fériés, remise en cause de la cinquième semaine de congés payés, énième réforme de l’assurance chômage, désindexation des pensions de retraite, et le scandaleux doublement des franchises médicales. Autant de décisions qui accablent déjà des millions de citoyens.
Alors que l’intersyndicale se réunira le 1er septembre, FO a choisi d’anticiper, signe d’une impatience grandissante et d’une détermination à ne rien laisser passer. Toutes les organisations syndicales, de la CFDT à la CGT, sont unanimes dans leur rejet de cette politique d’austérité qui fait payer le prix fort aux travailleurs, aux précaires et aux retraités.
Une pétition intersyndicale contre le « budget Bayrou » a déjà recueilli plus de 275 000 signatures, preuve de l’ampleur du mécontentement. Des appels à la mobilisation circulent également hors des cadres syndicaux, présageant un automne de contestation. La France est à un carrefour : le gouvernement parviendra-t-il à étouffer cette révolte sociale ou le pays basculera-t-il dans une période de troubles prolongés ? Les solutions proposées par les syndicats, comme une contribution des plus hauts revenus, semblent ignorées par un exécutif sourd aux préoccupations des Français.
