
Les fonds en euros, autrefois piliers de l’épargne française, sont désormais un symbole de la déception financière. Alors que l’inflation galope, les rendements anémiques de ces placements laissent les épargnants dans une situation précaire, leur pouvoir d’achat s’érode à une vitesse alarmante. Malgré les tentatives désespérées des assureurs pour relancer la collecte avec des offres alléchantes, la réalité est que ces fonds peinent à rivaliser avec des placements plus dynamiques, offrant des rendements bien supérieurs.
Les soi-disant «révolutions» promises par les compagnies d’assurance, avec des bonus de rendements et des frais réduits, ne sont qu’un pansement sur une jambe de bois. Annoncer des rémunérations brutes de 4% ou 5% sur les nouveaux dépôts relève presque de la provocation quand on sait que l’inflation peut facilement anéantir ces maigres gains. Les nouveaux contrats, comme Corum Life et Ampli assurance-vie, qui se lancent avec des promesses de taux attractifs, ne font que masquer la faiblesse structurelle d’un produit qui a longtemps stagné à des niveaux pitoyables, à peine 1% il y a deux ans.
Ce retour en arrière de quinze ans pour retrouver des rendements «attractifs» n’est pas une preuve de résilience, mais plutôt un triste constat de l’incapacité des fonds en euros à s’adapter à un environnement économique en pleine mutation. L’épargnant lambda, piégé par des offres marketing agressives, risque de voir ses économies fondre comme neige au soleil, malgré les promesses. Il est temps de reconnaître que les fonds en euros sont devenus un pari risqué dans un monde où la prudence financière exige une tout autre approche.








