
Ford se trouve une fois de plus dans la tourmente avec un rappel massif de près de 700 000 véhicules. La raison ? Un grave problème d’injecteurs de carburant défectueux qui pourraient se fissurer et provoquer des fuites, augmentant ainsi considérablement le risque d’incendie sous le capot. Cette opération, loin d’être anodine, devrait coûter à la firme américaine la somme astronomique de 570 millions de dollars, un coup dur qui sera reflété dans les résultats du deuxième trimestre 2025.
Les modèles concernés par cette défaillance inquiétante incluent les Bronco Sport (2021-2024), Escape (2020-2022) et Kuga (2019-2024). L’Administration Nationale de la Sécurité Routière (NHTSA) a lancé l’alerte : une fuite de carburant à proximité de composants moteur chauds peut transformer un simple trajet en un véritable drame.
Ce rappel n’est pas le premier pour Ford concernant ce type de problème, ce qui soulève des questions sur la qualité de fabrication et les contrôles internes du constructeur. En effet, la NHTSA avait déjà ouvert une enquête en avril 2024 pour évaluer l’efficacité des solutions initialement proposées par Ford, dont la pertinence était jugée insuffisante. Les correctifs temporaires, comme une mise à jour logicielle censée détecter les fuites et réduire la puissance du moteur, ne semblent pas régler la cause profonde du problème, laissant les propriétaires dans une incertitude angoissante.
Malgré les assurances de Ford que cette dépense ne pèsera pas sur le bénéfice d’exploitation ajusté, l’impact sur l’image de la marque et la confiance des consommateurs pourrait être désastreux. Le fait que l’action de Ford ait déjà reculé de 1,9% avant même l’ouverture de la bourse de New York témoigne de l’inquiétude grandissante des marchés face à ces récidives. Les conducteurs sont invités à la plus grande vigilance face à une situation qui, loin d’être maîtrisée, met en lumière des failles persistantes.