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L'application Fosiva, censée centraliser les informations sur les risques naturels, révèle la faillite des dispositifs de prévention officiels. Un triste constat.

Malgré les promesses, l’application Fosiva, censée centraliser les informations sur les risques naturels, révèle une triste réalité : l’échec criant des dispositifs de prévention existants. Lancée en grande pompe par un étudiant d’Aix-Marseille Université, cette initiative met en lumière le manque cruel de coordination et d’accessibilité des données officielles. Faut-il réellement qu’un jeune développe une application pour pallier les lacunes des services publics ?

Achille Guénard, avec Fosiva, tente de colmater les brèches d’un système défaillant. L’idée, née d’un simple cours avec l’ONF, souligne l’incapacité des institutions à fournir des outils efficaces. Si l’application agrège des informations de Météo France, des préfectures ou de Vigicrues, elle ne fait que regrouper des données déjà disponibles, mais dispersées et souvent incompréhensibles pour le grand public. Est-ce là le summum de l’innovation que nous pouvons espérer ?

Avec à peine 15 000 téléchargements depuis son lancement, Fosiva peine à s’imposer comme un outil essentiel. Ce chiffre dérisoire interroge sur l’intérêt réel des citoyens pour ces informations ou sur la capacité de l’application à réellement impacter les comportements. L’annonce de futures extensions pour les risques d’avalanche ou de pollution atmosphérique ne masque pas l’amère vérité : tant que le soutien institutionnel restera insuffisant, Fosiva ne sera qu’un pansement sur une jambe de bois, loin d’être l’outil national « reconnu » espéré par son créateur. Une preuve supplémentaire que les belles intentions ne suffisent pas face à l’ampleur des défis climatiques.