
Malgré un festival offensif qui a vu le XV de France terrasser l’Australie (48-33) avec sept essais, la performance des Bleus laisse un goût amer. Les 80 000 spectateurs ont assisté à un match spectaculaire, certes, mais entaché par une fébrilité défensive alarmante et une indiscipline chronique. Le score flatteur ne masque pas les carences profondes d’une équipe qui, malgré ses victoires, peine à rassurer.
La défense tricolore, souvent dépassée, mal placée et inattentive, a concédé 22 plaquages manqués. L’indiscipline, avec 12 pénalités concédées, a une nouvelle fois mis les Bleus en difficulté, comme en témoigne le carton jaune de Maxime Lucu en première période. Les Wallabies ont d’ailleurs profité de ces largesses pour inscrire des essais dès les premières minutes, infligeant un véritable coup de froid au Stade de France. Ce chassé-croisé incessant, où les Français reprenaient l’avantage pour le reperdre aussitôt, illustre les lacunes persistantes de l’équipe.
Les exploits individuels de Louis Bielle-Biarrey et Nicolas Depoortere, auteurs de doublés, ont certes sauvé la face, mais ne peuvent masquer les problèmes structurels. Chaque avancée française était suivie d’une riposte australienne, démontrant l’incapacité des Bleus à verrouiller le match. Un contre assassin de l’arrière des Wallabies, suite à un ballon arraché à Bielle-Biarrey, a même ramené l’adversaire à un point, prouvant que rien n’était acquis malgré le déluge offensif. Ce match, bien que victorieux, expose les fragilités d’une équipe qui devra impérativement corriger le tir avant la Coupe du monde 2027.








