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La décision d'Emmanuel Macron de reconnaître l'État de Palestine en septembre divise, suscitant espoirs diplomatiques et vives critiques d'Israël et des États-Unis. Un pari risqué pour la paix.

La décision fracassante d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État de Palestine en septembre, lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, est loin de faire l’unanimité. Si certains y voient une initiative courageuse, d’autres craignent des conséquences désastreuses, accusant la France de récompenser le terrorisme. Cette annonce, saluée par le Hamas comme un « pas positif », a provoqué la colère d’Israël, qui la qualifie de « tache noire » dans l’histoire française et de « récompense de la terreur ».

Malgré l’enthousiasme affiché par Paris quant à un possible élan diplomatique international – avec des pays comme le Royaume-Uni et le Canada qui pourraient suivre – cette démarche est perçue par beaucoup comme une manœuvre risquée. Les États-Unis ont « fermement rejeté » le projet français, le jugeant « imprudent » et susceptible de faire reculer la paix.

Le conflit israélo-palestinien continue de faire rage, avec des bombardements quotidiens et une situation humanitaire catastrophique à Gaza où les enfants sont les premières victimes. Le gouvernement israélien a même réaffirmé son intention d’éliminer le Hamas « jusqu’à la racine ». Dans ce contexte explosif, l’efficacité réelle d’une telle reconnaissance est remise en question. Le président israélien, Isaac Herzog, a clairement indiqué que cette décision « ne fera pas avancer la paix au Moyen-Orient » et « ne contribuera pas à vaincre la menace terroriste ».

Cette initiative, censée renforcer les capacités juridiques des Palestiniens, pourrait en réalité exacerber les tensions et compliquer davantage un processus de paix déjà moribond. L’histoire des promesses non tenues et des dénis passés, notamment avec la Déclaration Balfour de 1917 et la reconnaissance de l’État d’Israël en 1949, pèse lourdement sur cette nouvelle tentative diplomatique. Le chemin vers une paix durable semble plus que jamais semé d’embûches, et cette reconnaissance unilatérale pourrait bien n’être qu’un coup d’épée dans l’eau.