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La France s'apprête à reconnaître la Palestine comme État en septembre, un geste controversé qui divise la scène internationale et suscite des craintes de déstabilisation régionale.

Dans un geste qui divise, la France a annoncé qu’elle reconnaîtra officiellement la Palestine comme État en septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette décision, saluée par certains comme une avancée audacieuse vers la paix, est perçue par d’autres comme une manœuvre risquée, voire un dangereux encouragement au terrorisme. Le président Emmanuel Macron a envoyé une lettre au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, confirmant cette reconnaissance qui interviendra à New York.

Cette initiative, présentée comme une « contribution décisive à la paix au Proche-Orient », intervient après une lettre de Mahmoud Abbas datée du 10 juin, dans laquelle il condamnait les attaques du 7 octobre 2023 commises par le Hamas, appelait à la démilitarisation du groupe et promettait de réformer l’Autorité palestinienne. Cependant, malgré ces engagements, la reconnaissance française suscite l’indignation d’Israël et des États-Unis.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a fermement condamné cette décision, la qualifiant de « récompense de la terreur » et redoutant la création d’un nouveau « proxy iranien » à l’image de Gaza. Les États-Unis ont également qualifié cette démarche d’« imprudente », craignant qu’elle ne sabote le processus de paix. La position française, bien que saluée par l’Arabie saoudite, l’Espagne et l’Irlande, met en lumière les profondes divisions internationales sur cette question explosive.

Alors que la France s’apprête à devenir le premier pays du G7 à franchir ce pas, la viabilité d’un État palestinien démilitarisé et la capacité de cette reconnaissance à véritablement stabiliser une région déjà en proie au chaos restent des questions sans réponses. Certains craignent que cette décision ne fasse qu’intensifier la pression, sans apporter de solution concrète à un conflit dont les racines sont profondes et complexes.